Tract juillet 2015

PARLONS FINANCE

Dans son programme électoral, M. Pelletant indiquait : nous avons un programme réaliste de dépenses maîtrisées.

Dans Linas Actualités Mai 2015 (voilà ce que l’on peut lire) :

« Budget 2015, de nouveau marqué par une forte baisse des dotations de l’Etat. Des efforts ont donc été demandés dans les différents secteurs de la vie municipale. »

Mais qu’en est-il à l’examen des comptes ?

Dotations et participations : 1.349.077 € en 2013

1.350.957 € en 2014

1.173.606 € en 2015 (au budget)

Linas n’échappe donc pas à la baisse des dotations de l’Etat (mais qu’à partir de 2015). Cette diminution est de 177.351 € soit 13.12 % par rapport à 2014, mais elle ne représente seulement que 2.16 % des recettes totales de notre commune (impôts taxes et dotation d’un montant de 8.226.730 en 2014).

F. Pelletant veut nous faire croire que les difficultés financières de notre commune ont pour origine cette diminution des dotations de l'Etat. En réalité le problème essentiel est l’accumulation de projets avortés, d’argent dépensé sans contrepartie, et surtout une réelle incapacité à anticiper la nécessaire diminution des dépenses de fonctionnement de la commune.

Aussi notre commune continue-t-elle dangereusement année après année à augmenter ses dépenses de fonctionnement soit près de 10% en plus, seulement sur 2 années.

Et ceci au détriment d’investissements dont les LINOIS auraient bien besoin.

Dépenses de fonctionnement : 7.757.037 en 2013

8.173.343 en 2014 soit + 416.306€ (+ 5.37 %)

8.525.779 en 2015 soit + 352.436€ (+ 4.31 %)

Mais où est donc le programme réaliste de maîtrise des dépenses ?

Mais où sont donc les efforts de réduction annoncés dans Linas Actualités de mai ?

Cette gestion n’est pas rigoureuse et ce manque d’anticipation est inquiétant pour les futurs investissements indispensables dont la commune à terriblement besoin (école, voirie, logements sociaux).

Dans ces conditions, il est aisé de se vanter de ne pas augmenter les impôts, mais nous ne devons pas être dupes, les investissements retardés depuis tant d’années et indispensables à notre commune devront inévitablement être réalisés tôt ou tard.

Plus ces investissements sont retardés et plus ils coûteront chers demain aux LINOIS.

M. Pelletant nous présentait aussi une situation saine et contrôlée des finances municipales. Mais oui, n’était-ce pas le Paradis Fiscal LINAS ? Avec un endettement de 1516 € par habitant en 2013, le plus élevé des communes avoisinantes.

Quelques exemples à l’origine de l’endettement de la commune de Linas :

Acquisition du Bâtiment des Mousquetaires pour un projet d’école : 1.820.479€

Situation à ce jour : Projet d’école abandonné.

Acquisition de biens fonciers (terrains nus) depuis de très nombreuses années et représentant fin 2014 un montant de 3.255.408 €.

Situation à ce jour : Programme de revente avec un niveau de + values quasi nul.

Et savez-vous quelle est la conséquence à ce jour de toutes ces erreurs de gestion : la commune de Linas n’est plus autorisée à préempter.

LA DEUXIEME ECOLE : L’ARLESIENNE SE CACHE-T-ELLE A CARCASSONNE ?

Voilà plusieurs mandats que le maire de Linas annonce l’ouverture prochaine d’une nouvelle école.

Il s’agit là d’un besoin prioritaire au vu de l’augmentation constante de la population de la commune.

Il fut un temps envisagé d’édifier cette nouvelle école sur le quartier de Guillerville, ou bien d’agrandir l’école du centre ville.

Le dernier projet en date, pharaonique, était prévu sur le site des « Mousquetaires » à proximité du circuit de Linas-Montlhéry. Bâtiments et terrains sont aujourd’hui à l’abandon.

Puis, à la veille des dernières élections municipales, le maire affirmait dans un tract électoral :

« nous réaliserons la nouvelle école, maintenant que les subventions ont été obtenues en actualisant le projet » - DEFI 1 article sur « Jeunesse et Avenir ».

Dans le même temps (mars 2014), le Linas Actualité n°20 titrait en 1ère de couverture « FEU VERT POUR L’ECOLE… ENFIN ! » sous la photo du bâtiment des « Mousquetaires » (le revoilà), et de nous expliquer, à nous futurs votants, que la subvention est accordée par le Conseil Régional et que le retard est imputable à ce même Conseil Régional du fait de ses lenteurs, que le bâtiment doit être rénové, que les prix prévus ont évolués, etc, etc… En un mot : c’est de la faute des autres si cette école n’est pas sortie de terre.

Questions :

le maire ne nous raconte-t-il pas des histoires à propos de l’école ?
la gestion désastreuse des finances de la commune n’explique-t-elle pas plutôt le non aboutissement du projet d’école ?
et quid de la subvention du Conseil Régional annoncée par miracle à quelques jours des élections municipales ?

Mais surprise ! En mairie, lors de la réunion du 6 mai 2015, au cours de la présentation du projet « Carcassonne », monsieur le maire promet l’implantation d’une école maternelle de 5 classes sur ce site.

Et les choses, aux dires du premier édile, iront très vite : réalisation dans le courant 2016.

Cette annonce du 6 mai est confirmée lors du Conseil municipal du 22 juin 2015 :

le bâtiment sera modulaire et démontable,
un architecte est désigné,
le coût total des travaux (hors équipements) s’élèvera à 1 932 600€ ht,
des subventions sont demandées auprès de la Région, du Département, de DETR (Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux) pour un montant de 1 240 587€ ht ; le solde, 692 013 €ht, étant financé par les fonds propres de la commune.
Durée prévue des travaux : 9 mois
Ouverture de l’école : rentrée scolaire 2016.

Questions :

« bâtiment démontable» : l’école pourrait-elle être déplacée à un moment ou un autre ?
« bâtiment modulaire » : des extensions seraient-elles prévues à court ou moyen terme ?
Les subventions demandées seront-elles accordées dans leurs totalités ?

- Ouverture en septembre 2016 : le maire de Linas n’est-il pas très optimiste à moins de commencer les travaux dès le dernier trimestre 2015.

Comme il est dit en introduction : la réalisation de cette école est un besoin impérieux pour Linas, le maire en a évidemment conscience, mais jusqu’ici, les finances de la ville n’ont jamais autorisé cette réalisation.

Il faut donc un Conseil Municipal fort et volontaire pour que le maire mette en place les tous moyens nécessaires à cette opération.