Longpont-sur-Orge pleure la disparition de Jean-Pierre Lentignac
- Le Parisien - Nolwenn Cosson - 08 février 2019
- 8 févr. 2019
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Connu et reconnu pour ses implications dans la vie locale, associative et politique, et apprécié d’un grand nombre d’acteurs du territoire, il est décédé mardi dernier.
Avec son accent venu tout droit du Périgord, un franc-parler à en faire rougir plus d’un, une énergie débordante, il ne pouvait laisser indifférent. Et les éloges après l’annonce de sa disparition prouvent à quel point il a marqué l’Essonne. Jean-Pierre Lentignac est décédé « dans l’apaisement » mardi à l’âge de 77 ans d’un accident vasculaire.
Cet ancien élu de Longpont-sur-Orge a vécu plusieurs vies. Autrefois speaker amateur de la Fédération française de cyclisme, ce chevalier des arts et des lettres, passionné de catch, a été président de nombreuses associations comme La Tomate contre la dystonie de Montlhéry et était, depuis des années, correspondant local pour le journal Le Républicain de l’Essonne. « Il y a 19 ans, la perspective de prendre sa retraite le chagrinait. Il voulait écrire et se rendre utile, se souvient Fabien Herran, ancien chef adjoint de l’hebdomadaire. Il m’avait envoyé son CV en vue de devenir correspondant local de presse. Sa motivation n’avait pas besoin de faire l’objet d’une lettre pour être justifiée. Son réseau, sa disponibilité, sa gouaille avaient plaidé pour sa cause. »
Un hommage unanime des élus du territoire
Ses obsèques auront lieu, ce mercredi à 15 heures, à la basilique de Longpont-sur-Orge. « Il avait toujours dit que le jour où il mourrait, il faudrait faire craquer la basilique pour qu’on s’en souvienne longtemps », raconte une de ses filles. « C’était un homme passionné, boulimique de travail, un électron libre, décrit sa femme. C’était vraiment quelqu’un de brillant. Il imposait un rythme qu’il n’était pas toujours évident de suivre. »
Depuis l’annonce de son décès, ceux qui l’ont côtoyé partagent leurs souvenirs et leur tristesse sur les réseaux sociaux. « Même affaibli, tu ne savais pas t’arrêter ! Ton envie de faire était intacte tout comme ton implication dans la vie locale, associative, militante… », écrit Jérémy Martin, premier maire adjoint (LR) de Longjumeau et un de ses proches amis.
Des hommages de sa famille politique mais aussi de ceux avec qui il ne partageait pas forcément ses idées. A l’image de Michel Pouzol, ancien député (PS). « Il se moquait autant de son camp que de ses adversaires, rappelle-t-il. Un mec en or… Je crois que malgré nos différences politiques, je faisais un peu parti de ses amis… Très triste d’apprendre son décès et encore plus d’imaginer que nous ne le verrons plus arpenter l’Essonne avec son appareil photo et ses clins d’œil : je vais te mettre sur la photo, ça va en emmerder quelques-uns… »
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